3 free-lances sur les avantages et les inconvénients

Un groupe croissant de fleuristes ne s’accrochent pas à un magasin propre, mais deviennent free-lances. Qui sont-ils et pourquoi empruntent-ils sciemment une autre voie ?

Sören Van Laer 

Sören a obtenu la deuxième place lors du dernier championnat européen pour jeunes fleuristes. Depuis lors, il est devenu membre de SKILLS Belgium, une association qui promeut l’artisanat. En tant qu’expert, il veut soutenir et motiver les jeunes fleuristes qui souhaitent participer à des concours internationaux. Les ficelles du métier, Sören les a apprises auprès de Geert Pattyn. Il a participé activement à des concours et a ainsi élargi son réseau. « Fleur Talent », mis sur pied par Fleur Créatif, lui a également offert la notoriété.

POURQUOI AVEZ-VOUS OPTÉ POUR LE TRAVAIL EN FREE-LANCE ?

« Quand je travaillais chez Geert Pattyn, j’ai combiné mon activité professionnelle avec une activité d’indépendant complémentaire. La charge de travail est rapidement devenue très lourde et, il y a un an et demi, j’ai décidé de franchir le pas et devenir free-lance à 100 %. Cela me permet de tout planifier et je suis plus libre de mes choix ».

CELA VOUS PLAÎT-IL ?

« C’était mon rêve ! Évidemment, en tant que free-lance, vous ne savez certes pas toujours de quoi demain sera fait. J’organise des démonstrations et je donne des cours à l’étranger. Ce sont des activités que vous ne pouvez pas faire lorsque vous avez un magasin. J’aime le changement et la liberté que l’on a en tant que free-lance. Cela me permet aussi de rester informé de ce qui se passe dans le secteur. J’ai eu la chance d’avoir toujours auprès de moi des personnes qui me soutiennent. »

QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS ?

«Un magasin, c’est votre enseigne, l’endroit où on peut vous trouver. Lorsque vous collaborez à des événements, vous n’avez pas cette enseigne, mais grâce à mes nombreuses participations à des concours et aux missions exécutées en free-lance auprès de grossistes et de producteurs, je n’ai pas vraiment besoin d’une telle enseigne. Facebook m’aide aussi beaucoup ! »

RECOMMANDERIEZ-VOUS LE TRAVAIL DE FREE-LANCE ?

« Oui, je pense que de nombreux magasins de fleurs ont besoin de flexibilité. Lorsque vous êtes vous-mêmeflexible, vous restez motivé. Voilà pourquoi je recommande letravail en free-lance sans hésiter. Vous tirez beaucoup d’enseignements sur la façon dont les différents magasins travaillent ».

QUEL GENRE D’ACTIVITÉ EXERCEZ-VOUS ?

« Chaque mois, je donne des ateliers, ce qui me permet d’obtenir un revenu de base. Je travaille par ailleurs aussi pour des mariages et des événements. Récemment, j’ai travaillé en free-lance avec Geert Pattyn à Malte. De chouettes projets se présentent à moi et vous ne pouvez les réaliser que si vous n’avez pas de magasin propre. »

>> sorenvanlaer.be

 

Josefien Goethals

Josefien a suivi une formation à l’institut Syntra. Elle travaille en free-lance et exploite son propre atelier floral où les clients peuvent se rendre pour passer commande.

POURQUOI AVEZ-VOUS OPTÉ POUR LE TRAVAIL EN FREE-LANCE ?

« Principalement parce que cela me donne une liberté personnelle et des possibilités d’innover. C’est agréable de collaborer avec d’autres personnes. Grâce à ma formation en orthopédagogie, j’ai développé un feeling particulier et je sais vite ce que l’on attend de moi. Les gens aspirent à la liberté dans leur travail et ils veulent Vous n’avez pas de clientèle fixe, mais cela vous ouvre parallèlement beaucoup d’opportunités. D’un autre côté, cela engendre aussi une certaine incertitude. Si vous louez un local ou si vous devez rembourser un bien immobilier, d’autres frais s’ajoutent encore ».

QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS ?

« Vous n’avez pas de clientèle fixe, mais cela vous ouvre parallèlement beaucoup d’opportunités. D’un autre côté, cela engendre aussi une certaine incertitude. Si vous louez un local ou si vous devez rembourser un bien immobilier, d’autres frais s’ajoutent encore ».

RECOMMANDERIEZ-VOUS LE TRAVAIL DE FREE-LANCE ?

« Certainement ! Vous voyez aussi une évolution dans ce domaine. Il y a de plus en plus de fleuristes freelance. Le travail de free-lance est en ascension. Il peut s’agir d’une situation win-win pour les deux parties. Un travailleur fixe coûte cher. Un travailleur free-lance a le statut d’indépendant ».

QUEL GENRE D’ACTIVITÉ EXERCEZ-VOUS ?

« Pour le moment, je travaille principalement pour d’autres fleuristes en haute saison et lorsqu’ils ont une surcharge de travail. Je collabore également à de grands événements floraux ou de grandes installations. Parfois, je fais des remplacements en cas de maladie. La présence à certains événements permet de développer un réseau ».

>> mifleur.be

 

Olivier Petillion

Après avoir terminé ses études à l’école horticole de Roulers, Olivier a commencé à travailler chez Geert Pattyn, en 2000, et y est resté pendant cinq ans. C’était son premier lieu de stage. Olivier a ensuite ouvert son propre magasin. Mais au bout de dix ans, il a commencé à ressentir le besoin de se lancer un nouveau défi. L’année dernière, il a fait le grand saut et s’est lancé en free-lance.

POURQUOI AVEZ-VOUS OPTÉ POUR LE TRAVAIL EN FREE-LANCE ?

« Le travail est très varié. L’avantage est que je peux collaborer à de grands projets. Souvent, on manque de main-d’oeuvre pour ces projets. Je vois ainsi différentes façons de travailler et différences techniques. J’apprends beaucoup ».

QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS ?

« La diversité est un gros avantage. Vous pouvez travailler en divers endroits. Le désavantage est l’insécurité d’emploi. Lorsque la saison des mariages arrive, la pression est souvent à son comble et le travail est un peu plus difficile à combiner ».

RECOMMANDERIEZ-VOUS LE TRAVAIL DE FREE-LANCE ?

« Je le recommanderais, mais j’invite aussi à bien réfléchir. Il y a l’insécurité financière parce que vous ne savez pas d’avance si vous avez du travail ou pas. Lorsque vous travaillez dans un magasin en tant que fleuriste, vous avez de quoi occuper vos journées, je pense. Je me spécialise plus dans les événements et les fêtes ».

>> olivierpetillion.be

 

Texte: Ingrid Allaerts

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