Bloemen Iris, à Hoogstraten, existe depuis 45 ans. Avec son époux Eddy, Mie a repris l’affaire de ses parents il y a dix ans et ensemble, ils viennent de rénover complètement le magasin, le couronnement suprême après trente ans de bons et loyaux services. « Désormais, nous allons profiter au maximum du nouveau magasin », sourit Mie.
Le magasin de fleurs Bloemen Iris est implanté au centre de Hoogstraten, sur la route principale « Vrijheid ». En français, « Vrijheid » signifie « Liberté ». Ce nom de rue serait-il prometteur ? Le magasin a une aire de parking en devanture et il existe, par ailleurs, suffisamment de places disponibles sur les parkings avoisinants. Une surprise attend les clients dès qu’ils mettent un pied dans le magasin. Il ressemble à une surface commerciale sans fin.
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« L’année dernière, nous avons complètement rasé le magasin et nous l’avons reconstruit. Aujourd’hui, la surface commerciale est trois fois plus grande qu’auparavant. L’ancien magasin était hébergé dans une ancienne maison de maître aux multiples pièces. Cela avait certes son charme, mais la bâtisse était vieille. Alors, tantôt c’était une fenêtre qu’il fallait remplacer, tantôt une fuite au toit qu’il fallait réparer. La maison nous prenait beaucoup de temps ! Voilà pourquoi nous avons opté pour cette approche radicale ».
Espace de travail central
À l’avant du magasin, un espace climatisé relativement frais contient un vaste assortiment de fleurs coupées. Les fleurs sont agencées par couleur. Les fleurs dans leur apparat de printemps sont d’une très belle qualité. Nous y repérons des tulipes frangées spéciales de couleur jaune. « Ce sont des tulipes françaises. On les appelle “tulipes perroquets”. Nos clients aiment avoir du choix », confie Mie. « Les hommes, eux, aiment les bouquets tout prêts. Par ailleurs, nous avons également un grand nombre de personnes qui viennent ici pour acheter leur matériel d’art floral. À Hoogstraten, plusieurs dames pratiquent ce hobby ».
À côté de l’espace relativement frais, Mie a prévu un coin pour les fleurs coupées, car il y a une grande demande pour ces fleurs. Vient ensuite l’espace de travail, au centre du magasin. La centralité de cet espace permet à la fois aux fleuristes de rester en contact avec la clientèle tout en liant des bouquets ou en réalisant des compositions florales ou des couronnes et aux clients, de flâner librement dans le magasin.
On arrive ensuite aux articles de décoration qui sont exposés sur de longues tables en bois, des chevalets et des armoires robustes. Comme le magasin se trouve sur un terrain en pente, le magasin évolue en plusieurs niveaux reliés par des escaliers. Mie espère à l’avenir pouvoir remédier à cet inconvénient en installant éventuellement un système d’ascenseur qui permettra aux personnes à mobilité réduite de pouvoir jouir de toute la surface du magasin.
Trente ans
Mie est née à Hoogstraten et y a été élevée. « Hoogstraten est célèbre pour sa superbe église Sint-Katharina et son béguinage », explique Mie, non sans une certaine fierté. Bloemen Iris existe depuis 45 ans. Ses parents ont monté l’affaire et lui ont donné le nom de « Bloemen Iris ». Son père, Etienne Van Neyen, était un grand amateur d’art floral et il consacrait une bonne partie de son temps libre à enseigner cet art. C’était un excellent pédagogue. Enfant, Mie ne s’imaginait pas travailler dans le commerce de ses parents. Elle a étudié dans une école d’hôtellerie, mais aidait de temps à autre sa mère au magasin. Après l’école d’hôtellerie, elle a suivi une formation d’un an en art floral dans l’enseignement moyen à Anvers, puis à 20 ans, elle a commencé à travailler avec ses parents. Elle ne l’a jamais regretté. Depuis lors, cela fait 30 ans qu’elle travaille chez Bloemen Iris. « Ce n’est pas rien », dit-elle en souriant ! « Mon époux et moi, nous avons repris l’affaire en 1996. Aujourd’hui, mon père a 80 ans, mais il revient encore régulièrement ici, fait le tour du magasin d’un air approbateur ou désapprobateur et nous donne de bons conseils. »
Les tulipes annoncent le printemps
Qu’aimez-vous dans ce métier ?
« J’aime travailler avec les fleurs et créer des bouquets. J’aime aussi servir les clients et avoir un contact avec eux. J’aime les beaux bouquets fleuris, sans trop de verdure. Ils doivent être de préférence très frais et colorés. Ils peuvent être ton sur ton, mais en couleur. Plusieurs clients me demandent des bouquets blancs, mais j’ai une préférence pour ce qui est plus coloré. Ma fleur préférée ? Je dirais qu’en réalité j’aime toutes les fleurs. Les tulipes sont toujours chouettes, car elles annoncent le printemps ».
En trente ans, beaucoup de choses ont changé. « Et c’est normal », confie Mie. « Jadis, on achetait un bouquet d’œillets ou de chrysanthèmes et c’était tout. Aujourd’hui, les bouquets sont très diversifiés et nous vendons, par ailleurs, aussi plus de décorations ».
Combien de personnes travaillent chez Bloemen Iris ?
« Mon époux a toujours son emploi, mais il m’aide énormément avant de se rendre au travail et après ses heures de travail. J’ai également une collaboratrice à mi-temps et une stagiaire. Mes deux filles viennent aussi donner un coup de main de temps en temps. Personnellement, je suis tous les jours au magasin. Hoogstraten est une ville à la mentalité villageoise. Les clients veulent vous voir et chacun se connaît ».
C’est avec bonheur que Mie et Eddy se tournent vers le passé. Aujourd’hui, leur offre est nettement plus large et l’espace de travail est beaucoup plus agréable. « Nous sommes au top à présent et nous espérons pouvoir jouir longtemps encore de notre nouveau magasin », confie Mie en clôturant l’entretien.