Entretien avec Pieter Toebaert

Après plusieurs éditions à Flanders Expo, les Floralies de Gand ont fait leur grand retour, en 2016, au cœur de Gand.
Les quatre sites — Bijloke, caserne Léopold, parc de la Citadelle et halle des Floralies — ont ramené l’événement vers ses racines. Un an plus tard, l’heure est au bilan et aux projets d’avenir. L’équipe de Fleur Magazine s’est entretenue avec Pieter Toebaert, porteur du projet des Floralies de Gand.

Parlez-nous du bilan. L’événement s’est-il déroulé comme vous l’attendiez ?

« Les sentiments sont mitigés. Nous avons entendu un très grand nombre de réactions positives. Ainsi, nous avons conquis le cœur de grands lauréats de prix internationaux de
Saint-Pétersbourg et de Gand. Sur le plan financier, en revanche, les Floralies ont été plutôt décevantes. En effet, pour diverses raisons, les coûts ont été supérieurs au budget estimé. Les attentats et le mauvais temps ont joué contre nous. Une grande partie des Floralies se tenait certes à l’intérieur, mais pas l’ensemble des activités, et de plus le passage d’un lieu à l’autre se faisait par l’extérieur. Par ailleurs, pour les éditions précédentes, nous nous étions chargés de tout nous-mêmes, mais pour cette édition-ci, nous avons dû engager des experts externes. Enfin, l’édition 2015 a dû être postposée d’un an. Nous avons donc été privés d’un an de recettes que nous avons dû préfinancer. Tous ces facteurs cumulés se sont traduits par un résultat en baisse. Mais cette période difficile est désormais derrière nous. Nous remontons progressivement la pente et nous nous consacrons entièrement à l’avenir et aux projets que nous voulons organiser ».

 

Pieter Toebaert – photo © Laurent Pardoen

Parlez-nous de l’association. Quelques changements ont eu lieu ces derniers mois, pas vrai ?

« Effectivement ! Un tout nouveau conseil d’administration et un déménagement. L’association est désormais de nouveau hébergée au sein de l’International Convention Center (ICC) dans le parc de la Citadelle. La bibliothèque se situe, par contre, à un autre endroit, notamment dans les bâtiments de Liberaal Archief, l’un des trois plus grands centres de conservation des archives et de documentation de Flandre. Par ailleurs, nous avons renforcé notre réseau de collaborateurs, ce qui nous permet de mieux entretenir notre patrimoine. L’ASBL Floralies de Gand compte 150 membres et nous souhaitons impliquer nos membres davantage dans les activités. Nous avons donc établi différents groupes de travail afin de regarder où nous en sommes et où nous voulons aller à l’avenir. Les résultats de leurs travaux ont été très positifs et ont été présentés à l’assemblée générale des membres le 16 mai dernier. Dans le proche avenir, nous envisageons de poursuivre, voire développer, cette implication de nos membres. Nous voulons tisser une communauté engagée composée de collectionneurs, d’amateurs de plantes et du secteur du détail. Nous voulons regrouper sous un même toit les producteurs, les obtenteurs et les chercheurs et organiser ensemble un nombre d’événements prometteurs ».

 

Quels événements prévoyez-vous ?

« Mi-mai, nous avons participé au festival des fleurs “Temps de Flors” à Gérone et nous avons fait la promotion des azalées gantoises. L’année prochaine, nous y participerons à nouveau. Cette année-ci, nous participerons également à Flowertime, un événement organisé à Bruxelles du 11 au 15 août 2017 dont nous assurons la direction artistique. À la fin de l’année, nous envisageons d’encore organiser quelque chose pour tous les participants aux Floralies. Parallèlement au tissage d’une communauté, nous voulons également de mieux faire connaître notre patrimoine au grand public en organisant des expositions, mais nous n’en sommes encore qu’au stade de l’écriture de la partition. Je rappelle que notre patrimoine est désormais conservé par Liberaal Archief. »

 

Que pouvez-vous déjà nous dire sur les Floralies en soi ?

« Nous examinons encore plusieurs pistes et possibilités pour l’organisation d’une prochaine édition en 2020. Le conseil d’administration prendra sa décision sur la base de propositions qui lui seront présentées lors de la prochaine assemblée générale. L’événement devrait être plus condensé et ne devrait plus se tenir sur quatre sites. Nous n’avons encore rien décidé sur les tenants et les aboutissants. Je ne peux donc rien vous dire de plus sur le futur visage des Floralies en 2020. Affaire à suivre »

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